Quand l’automatisation impose une identification sans faille...
Tout a commencé avec l’arrivée des bancs automatisés à la SNCF, permettant de réaliser une maintenance prédictive sur les trains et notamment sur les essieux.
Au-delà de la prouesse technique liée au banc, il fallait pouvoir identifier le train sans aucun risque d’erreur, en temps réel. Cependant, le système de localisation existant ne le permettait pas lors de passage du train devant le banc de maintenance.
Il était donc indispensable de trouver une solution pour éviter tout risque de mauvaise détection, avec des conséquences potentiellement graves pour la sécurité.
Le choix d’un tag RFID unique et standardisé
Les contraintes techniques étaient nombreuses : résistance aux passages en machine à laver, tenue dans le temps, lecture à 2,50m des antennes fixes, fonctionnement jusqu’à 70 km/h, etc.
Des études et campagnes d’essais ont permis de sélectionner un tag répondant à l’ensemble de ces exigences.
Parmi les technologies existantes, les tags RFID basés sur des standards GS1 ont été identifiés comme la solution la plus adaptée pour assurer le lien entre le banc et la rame.
Un déploiement collectif et structurant...
Pour accompagner le déploiement de cette technologie, la SNCF a développé une application mobile permettant d’encoder, scanner et réencoder les tags RFID tout au long de la maintenance du matériel roulant, via un lecteur connecté en bluetooth à des smartphones ou tablettes.
Plusieurs entités de l’entreprise sont impliquées dans ce projet :
- L’Ingénierie du Matériel pour les études d’intégration des tags sur les séries de matériel, le pilotage, l’accompagnement et la formation des utilisateurs,
- Les technicentres de maintenance qui assurent le déploiement des tags sur le matériel roulant,
- L’équipe de développement digital pour l’application mobile
35 500
tags RFID déployés à fin 2022.
100%
taux de lecture.
15
technicentres de maintenance formés.
Quand un choix technique devient un levier business
Initialement déployés pour répondre aux besoins des bancs automatisés, les tags RFID ont rapidement ouvert la voie à de nouveaux cas d’usage au sein de la SNCF :
- suivi des rames en machine à laver,
- détection des entrées et sorties de trains en gare ou en technicentre,
- identification de graffitis,
- ou encore remontée de défauts de tonnage entre les acteurs du réseau ferroviaire.
Face à cette multiplication des usages, un risque est vite apparu : celui de voir coexister différents tags, des encodages hétérogènes et des outils multiples, complexifiant les échanges et limitant l’interopérabilité.
Pour éviter cette fragmentation, la SNCF a fait le choix de s’appuyer sur les standards GS1 et sur la norme européenne EN17230, décrivant l’emplacement des tags sur les véhicules et les données à encoder.
‟
La filière ferroviaire écrit aujourd’hui une page de l’histoire en adoptant les standards GS1, sur les pièces de maintenance et sur les véhicules. Ces cas d’usages internes SNCF illustrent parfaitement la nécessité de parler le même langage ! »
