L'internet physique et les standards GS1, une adéquation parfaite
Comment l'"internet physique" pourrait révolutionner la manière dont les marchandises sont transportées ?
L'expédition de marchandises pourrait être transformée par un nouveau réseau de transport appelé "internet physique". Il repose sur des principes similaires à ceux de l'internet, qui a révolutionné la circulation de l'information dans le monde, notamment l'accès ouvert et l'interconnexion mondiale. Les chercheurs espèrent en faire une réalité d'ici 2040, date à laquelle un réseau entièrement autonome devrait être mis en place.
La construction d'un tel réseau logistique mondial exige la standardisation de la description des objets physiques, des échanges d'informations et des procédures.
Grâce à l'adoption des concepts et des principes de l'internet physique, les réseaux (tant physiques qu'électroniques) peuvent devenir beaucoup plus ouverts pour fonctionner de manière beaucoup plus efficace et efficiente et de permettre aux biens et aux informations une circulation beaucoup plus fluide dans les chaînes d'approvisionnement mondiales.
L'internet physique vise à combler le fossé entre le monde virtuel et le monde réel en connectant les " choses " avec les informations les concernant (identification, localisation, état...).
L’internet physique tisse une toile physique planétaire des services logistiques avec un suivi virtuel des opérations, l'Internet des objets intègre des systèmes du monde réel dans un réseau virtuel (smartphone, tablette...) ; leurs objectifs sont similaires mais leur utilité diffère.
Impact de l’internet physique sur les opérations douanières
Une étude néerlandaise sur l’impact de l’internet physique dans le cadre des opérations douanières a été menée et présentée lors de la dernière conférence internationale sur l'Internet physique qui s'est tenue en 2021. Cette étude avait pour but d’explorer l’impact de l'internet physique sur les opérations douanières et pour identifier les exigences de l'administration fiscale et douanière néerlandaise.
Les résultats de l'étude indiquent que les autorités douanières disposent actuellement d'un ensemble très limité d'informations sur lesquelles fonder leurs évaluations des risques, alors que le processus d'évaluation des risques est crucial pour le contrôle de la sécurité et de la sûreté des flux de marchandises transfrontaliers.
Les administrations douanières ont besoin de données et d'informations de meilleure qualité et reçues à un stade plus précoce de la chaîne logistique. Le concept de « pipeline de données » permis par l’Internet physique a été identifié comme étant capable de répondre aux besoins des douanes, d'accroître la qualité des évaluations des risques et d'éliminer ainsi le nombre d'interventions inutiles qui perturbent les flux logistiques.
Les standards GS1 tels que Digital Link, Scan4Transport et Visibility4Cargo sont des éléments constitutifs nécessaires à de tels pipelines de données.
Pour aller plus loin
- Consultez les travaux de la chaire Internet physique créée par Les mines Paris tech, auxquels GS1 France participe : https://www.cip.minesparis.psl.eu/
- Le site web d'ALICE avec les nombreux projets qui se fondent sur les concepts et principes de l'internet physique : https://www.etp-logistics.eu/
- Et leur proposition de feuille de route vers l'internet physique
- Consultez l'article publié sur le site de la Commission européenne